Les coliques sont si douloureuses pour les bébés qu’elles perturbent leur sommeil et leur bien-être au quotidien. Comme elles sont souvent liées à des intolérances alimentaires, vous pouvez les réduire, en surveillant votre alimentation pendant l’allaitement.

Si vous allaitez, éviter ou limiter la consommation de certains aliments vous aidera à diminuer considérablement les coliques chez votre bébé.

Dans cet article qui s’appuie sur des sources et des études sérieuses, nous passerons en revue les 10 aliments à éviter pendant l’allaitement pour prévenir les coliques chez votre bébé. Vous découvrirez aussi les aliments considérés à risque pendant l’allaitement, qui sont pourtant bien digérés par les bébés.


Le café : un aliment à limiter

On a toutes -ou presque- besoin d’un bon café le matin. (Surtout quand bébé ne fait pas ses nuits et qu’on dort debout)

Le PROBLÈME c’est que l’organisme de bébé n’est pas encore assez mâture pour assimiler la caféine.

Mais je tiens à te rassurer ! Très peu de caféine passe dans le lait maternel.

CONCRÈTEMENT : la caféine passe effectivement dans le lait, mais en faibles quantités.


Etude scientifique :

D’après une étude sur des mamans allaitantes qui buvaient 5 tasses de café par jour (avec un ratio de 100 mg de caféine par tasse), il n’y avait pas de répercussion néfaste sur l’enfant : ni sur le sommeil, ni sur la fréquence cardiaque.

Ces derniers recevant à travers le lait maternel, moins d’un milligramme par kilo de café quotidien. (Donc moins d’un demi milligramme pour des mamans buvant 5 tasses par jour).


SOURCE : Journal of Caffeine Research December 2011,pages 192-194. Can Consuming Caffeine While Breastfeeding Harm Your Baby? An Interview with Ruth Lawrence, PhD


CONCLUSION ➡️ Si tu bois 2 à 3 tasses de café par jour, ça n’est pas dramatique.
Ceci dit, évite de consommer de plusieurs “excitants” le même jour : café, coca-cola, thé, chocolat, red bull

Autre raison d’éviter de boire du café en excès : la caféine diminue le taux d’absorption du fer, ce qui peut créer des carences en fer ou anémie (au delà de 5 tasses par jour).

Un bébé met en moyenne 4 jours pour éliminer complètement la caféine qu’il aura absorbé…

Mon bébé est il sensible au café ?

Il y a toujours des bébés plus sensibles que d’autres à tel ou tel aliment. Cela varie selon énormément de facteurs : biologiques, génétiques, digestifs, etc…

Après enquête (personnelle) auprès des mamans allaitantes, j’ai remarqué que leurs avis étaient complètement opposés :

  • Certaines disaient que dès qu’elles buvaient du café elles remarquaient un changement du rapport au sommeil chez leur enfant.
  • D’autres au contraire répondaient que ça n’avait aucun impact sur leur bébé. On réagit tous différemment, et nos bébés aussi.

Il n’y a pas de “réaction universelle”, donc c’est à la maman de juger si boire du café gène son bébé.

Alternatives au café pendant l’allaitement

Si ton bébé est nerveux ou a du mal à s’endormir, tu peux arrêter le café pendant 10 jours afin de voir s’il y a des résultats.

Si tu es accroc au café, pense au décaféiné. Pour éviter les risques cancérigènes de certains cafés décaféinés opte pour un décaféiné “sans solvants”.

Autre alternative au café : la chicorée. Je la consomme personnellement car elle apporte de nombreux bienfaits.

Eviter les gros poissons…

Les eaux sont de plus en plus polluées. Et malheureusement les (gros) poissons sont de plus en plus riches en mercure.

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Aliments à éviter : le poisson

⚠️ Or, le mercure est toxique et peut, même à faible dose en cas d’exposition précoce, freiner le développer du cerveau du fœtus et du bébé.

Tu n’as pas entendu parler des contaminations au mercure à cause d’une trop grosse consommation de poisson ?

Oui, après nous avoir serinés avec les nombreux bienfaits du poisson, maintenant on nous dit qu’il faut limiter leur consommation à 2 fois par semaine.

Il faudrait même consommer du poisson une seule fois par semaine pour en tirer tous les bienfaits sans en percevoir les effets négatifs.

Il faut également privilégier la consommation de poissons situés en bas de la chaîne alimentaire. (Les poissons les plus petits)

Voici la liste des poissons “moins affectés” par le mercure :

  • sardines,
  • rougets,
  • harengs,
  • maquereaux,
  • anchois,
  • etc… 

Voici les principaux poissons à éviter : le requin, le maquereau royal, le thon, l’espadon.

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Le chocolat : pourquoi l’éviter ?

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Carrés de chocolat

Le chocolat contient de la théobromine : un stimulant semblable à la caféine. En cas de coliques liées à la prise de chocolat, c’est elle (la théobromine) la coupable !

Plus vous consommez du chocolat noir fort en cacao, plus le taux de théobromine est élevé. Or, la théobromine est difficile à digérer pour un enfant de moins de 3 ans.

NB : Certains chocolats contiennent même de la caféine ajoutée dans les ingrédients pour apporter un peu d’amertume.

Une consommation raisonnable de chocolat n’a pas d’effets sur un bébé allaité, mais il faut être attentive à ne pas en abuser. Surtout si vous buvez déjà du thé, du café, ou des cola.

Teneur en caféine :

  • 43mg de caféine pour 100 g de chocolat à 45-60% de teneur en cacao
  • 20mg de caféine pour 100 g de chocolat au lait

Certaines mamans ont témoigné en disant que la consommation de chocolat de leur part provoquait des coliques chez leur bébé. D’autres ont vu que cela perturbait les selles de bébé.

Je te conseille de voir par toi-même si il y a des répercutions sur ton bébé lorsque tu manges quelque chose de particulier. Si ce n’est pas le cas, continue d’en manger. Sinon, privilégie le chocolat au lait ou à faible teneur en cacao.

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✔️ Le chocolat est l’ami de votre lactation

✔️ Le chocolat a des propriétés galactogènes.

✖️ A éviter en cas de REF ou de coliques de bébé

Le persil : à éviter en cas de lactation faible

aliments éviter allaitement persil
Persil : anti-galactogène à éviter

Sais-tu que le persil est un aliment que je conseille à celles qui veulent arrêter d’allaiter ?

Je le conseille aussi à celles qui souhaitent faire chuter leur production de lait. En effet, selon certaines études le persil serait un anti-galactogène puissant. Néanmoins, ces dernières ont été menées sur des animaux et non sur des femmes allaitantes.

En résumé, il n’y a pas suffisamment de preuves scientifiques pour affirmer de manière certaine si le persil diminue ou non la lactation chez la femme. Cependant, il est toujours conseillé de consommer le persil avec modération et de consulter un professionnel de santé si vous avez des inquiétudes concernant votre lactation.


{ Parenthèse }

Alors là, il y a toujours des personnes qui vont commencer à dire “oh mais non, le persil, il faudrait en manger des tonnes pour que ça inhibe la production de lait, c’est n’importe quoi cet article… et blablabla…”. Je vous réponds tout de suite, c’est sur que ce ne sont pas quelques brins de persil qui vont couper la lactation.

En France on utilise le persil en très faible quantité, mais dans d’autres pays il est l’un des ingrédients principal du plat, et c’est une herbe très utilisée.

C’est le cas au Moyen-Orient par exemple. Le taboulé Libanais est un parfait exemple de plat contenant beaucoup de persil.

Par ailleurs, certaines femmes boivent régulièrement des tisanes au persil pour améliorer la régularité de leur cycle menstruel car celui-ci contient de l’apiol, molécule qui aurait des propriétés équivalentes aux œstrogènes.

C’est essentiellement à ces mamans que je m’adresse. Les mamans qui en consomment en grande quantité. Si vous n’êtes pas concernée, passez au n°#5 !

Comme pour le reste, il ne faut pas non plus diaboliser cet aliment. Si tu en mets un peu, une fois, dans ton plat, ça n’aura pas de conséquences. Par contre évite de le consommer régulièrement.

Le blé : à éviter seulement en cas d’intolérance ou d’allergie.

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Blé à éviter si allergie

Le blé est un aliment contenant du gluten. Beaucoup de sensibilités au gluten sont recensées.

Ne pas confondre sensibilité, intolérance et allergie, qui sont trois degrés différents de réaction à un aliment donné.

C’est la raison pour laquelle les produits sans gluten pullulent de plus en plus dans nos rayons de supermarché. Là encore, ne prends pas peur pour rien.

Autrefois le gluten n’était pas montré du doigt comme aujourd’hui, au contraire. On en ajoutait même dans les repas de bébé pour qu’il “fasse ses nuits”.

Surveille simplement ton alimentation en cas de coliques du nourrisson.

Si ton bébé se plaint, a des maux de ventre, pleure, essaie de voir s’il y a un lien avec ton alimentation. Cela peut être à cause du gluten ou autre chose.

Pour savoir si ton enfant réagit à un aliment, il faut arrêter d’en manger pendant au moins 10 jours avant de voir des effets. Parfois même 3 semaines.

C’est en réintroduisant cet aliment petit à petit, par la suite, que tu pourras voir si ton enfant a de nouveau des coliques ou des problèmes digestifs.

L’ ail : un goût peu apprécié par bébé ?

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Mythe de l’ail à éviter

Tu savais déjà qu’il valait mieux éviter de manger de l’ail avant un rendez-vous galant. Eh bien il va falloir faire la même chose pour bébé car il semblerait que…

L’ail donne un goût particulier au lait maternel. Un goût qui déplairait à bébé. C’est une idée qui est assez répandue. ✖️ Et bien c’est FAUX !

Une étude de 1993 établie sur une période de onze jours démontre qu’au contraire les bébés allaités tétaient plus au sein de leur mère pendant et après qu’elles aient ingurgité de l’ail ! Contrairement aux idées reçues, l’ail serait un aliment aimé par bébé !


( Source : Monell Chemical Senses Center, ” The effects of repeated exposure to garlic-flavored milk on the nursling’s behavior.”, Pediatr Res. 1993 Dec;34″ )


Les cacahuètes : synonyme d’allergie ?

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Cacahuètes à éviter si allergie

S’il y a un antécédent d’allergie aux cacahuètes dans ta famille, évite-les ! Les allergisants contenus dans la cacahuète passeraient à travers le lait maternel. Voilà ce qu’on dit aux mamans depuis des décennies ! Cependant une nouvelle étude montre le contraire !

Exposer l’enfant plus tôt aux allergènes le rendrait moins susceptible d’avoir des allergies

Ses anticorps étant moins “compétents” quand il est plus petit, la réaction allergique serait plus faible… et donc le mieux serait d’exposer bébé aux allergènes en petites quantité, mais tôt, pour habituer progressivement son organisme à ces molécules !

C’est d’ailleurs pour cette même raison que les pédiatres commencent à conseiller de démarrer la diversification plus tôt que ce que le préconise l’OMS.

Cette étude portée sur la réaction allergique des enfants a eu les conclusions suivantes :

  • Les bébés des mamans ayant consommé des cacahuètes pendant l’allaitement puis fait consommer ces dernières à leur enfant avant l’âge de 12 mois ont eu la réaction allergique la plus faible : 1,7%
  • Ceux dont les mères ont consommé des cacahuètes pendant l’allaitement mais ont repoussé l’introduction de cet aliment dans l’alimentation de leur bébé après 12 mois ont eu un taux de réaction allergique de 15,1% !
  • Enfin, les bébés dont les mamans n’ont pas consommé de cacahuètes pendant l’allaitement, puis les ont fait consommer à leur enfant à l’âge de 12 mois ont réagi à 17,6% !

( Source : “Addendum guidelines for the prevention of peanut allergy in the United States : Report of the National Institute of Allergy and Infectious Diseases–sponsored expert panel”, Journal of Allergy and Clinical Immunology)


Vérifie par toi-même ! :

Si tu adores les cacahuètes et qu’il n’y a pas d’antécédents familiaux de ton côté, ni du côté du papa, tu peux en manger un tout petit peu la première fois. Ensuite, analyse ton bébé lorsque tu l’allaites.

Vois s’il a des réactions.  S’il a des réactions arrête d’en consommer, et consulte ton pédiatre pour avoir son avis professionnel. Si ton bébé n’a pas de réaction allergique, continue d’en manger, ce sera au contraire bénéfique pour la suite !

L’alcool : quand l’éviter si j’allaite ?

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Verre d’alcool et allaitement

L’alcool a des effets dramatiques sur le développement cérébral et psychomoteur de l’enfant.

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Or, l’alcool passe dans le lait maternel.

Cela dit, d’après le Dr Newmann, pédiatre renommé spécialiste de l’allaitement, la quantité d’alcool qui passe dans le lait maternel a un taux équivalent à celui présent dans le sang.

En l’occurrence un taux très faible pour une consommation d’alcool modérée ( 1 verre de vin ou de bière par exemple).

Fiez-vous donc à votre taux d’alcool dans le sang. Lorsque celui-ci est faible ou proche de zéro, celui présent dans votre lait aussi.

Cela signifie que lorsque le taux d’alcool dans le sang baisse, l’alcool présent dans le lait repart dans le sang.

Le lait revient à un état “sans alcool”.

Inutile donc de tirer votre lait pour “enlever le lait contenant de l’alcool”.


Sur une courte durée, l’absorption d’une dose d’alcool inférieure à 1 g/kg d’alcool pur ne posera généralement aucun problème au bébé allaité.

Source : article de la Leche League

Ceci étant, peu d’études ont été faites sur les effets à long terme d’une consommation régulière d’alcool par la mère allaitante et ses conséquences sur le développement neurologique de l’enfant. 

A noter que je ne suis pas médecin pour pouvoir vous conseiller sur la prise d’alcool et l’allaitement.

Si vous souhaitez plus d’informations, renseignez-vous auprès de la Leche League (lien ci-dessus), ou du CRAT.

Pour les mères alcooliques, rapprochez-vous d’un service d’information et d’aide aux personnes près de chez vous en cliquant ici.

NB : l’alcool diminue de près de 2/3 le réflexe d’éjection du lait maternel

Votre débit de lait risque donc d’être fortement diminué suite à votre consommation d’alcool.

Comment calculer le taux d’alcool dans le lait maternel ?

J’ai deux astuces pratiques à te proposer si tu es sceptique par rapport à la consommation d’alcool pendant l’allaitement :

  • Un alcool test spécial allaitement qui détermine si ton lait contient encore de l’alcool ou pas à l’aide de bandes de test. Tu le trempes dans un peu de ton lait, et en 2 minutes tu sais tout !

Le citron : bon ou mauvais pour l’allaitement ?

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Citron à éviter ou pas

L’appareil digestif d’un nourrisson est encore immature.

Quelques composants du citron peuvent avoir des effets irritants.

Est-ce que ces composants passent à travers le lait maternel ?

Je ne sais pas. Je ne pense pas.

Encore une fois, regarde si ton bébé a des coliques lorsque tu en manges afin de savoir si la consommation de citron l’affecte ou non, mais honnêtement je ne pense pas.

Donc si tu aimes le citron et les agrumes de manière générale, n’hésites pas à en consommer.

Ils sont riches en vitamine C, ce qui est important pour la maman qui allaite autant que pour bébé.

Beaucoup de sites vantent d’ailleurs les mérites du mélange jus de citron+eau chaude pendant l’allaitement !

Les produits laitiers (lait de vache) à éviter en cas d’intolérance ou allergie.

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Panna cotta aux fruits

Les produits laitiers issus de vache sont souvent la source principale de réactions allergiques ou d’intolérance. Les bébés allaités peuvent également être affectés si leur mère consomme des produits laitiers de vache.

Si ton bébé souffre de reflux , régurgite, a des coliques, des réactions épidermiques comme de l’eczéma, etc… Évince les produits au lait de vache de ton alimentation pendant minimum 10 jours. Au mieux 30 jours pour voir les effets bénéfiques.

Si tu as un réflexe d’éjection fort du lait maternel (REF), évitez de consommer des produits laitiers car cela peut augmenter le REF.


Pour arrêter la consommation de lait de vache, voici deux ressources :

▷ le guide complet pour suivre un régime sans PLV (protéines au lait de vache).

▷ le livre pour apprendre à cuisiner sans protéines de lait ! Lien ici.


Pour finir, j’aimerais attirer votre attention sur un point : tous les bébés ne sont pas intolérants aux mêmes aliments. Ensuite, la plupart des aliments sont sans danger pour le bébé, sauf en cas d’allergies ou d’intolérances alimentaires.

Dans ce cas, l’observation et le suivi de votre alimentation pendant l’allaitement (puis la sienne lors de la diversification alimentaire) vous permettront de mettre en place un régime adapté. Un carnet de suivi de votre alimentation et de ses effets sur votre bébé vous aidera à identifier précisément quels aliments provoquent des coliques chez votre enfant.

Si vous souhaitez être guidée pour réduire les coliques de votre bébé grâce à votre façon de l’allaiter et votre alimentation, j’ai mis à votre disposition un programme d’accompagnement en ligne (durée : 1h15).

Bon allaitement ♥

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