Allaitement et reprise du travail : une source de stress ou d’inquiétude ?
Envisager de reprendre le travail alors que ton bébé est à peine haut comme 3 pommes est terriblement difficile. Surtout si tu ne sais pas encore comment gérer allaitement et reprise du travail.
Dans cet article, nous allons voir ensemble les 9 appréhensions que tu éprouves sans doute pour t’aider à les affronter avec succès.
Ne pas réussir à tirer suffisamment de lait pour l’assistante maternelle ou la crèche
Allaitement et reprise du travail est source de stress parce qu’on passe d’une alimentation directe au sein, (où tout est prêt et disponible à température idéale, en quantité souhaitée) à un alimentation au biberon par une tierce personne.
Finalement on se rend compte combien c’est facile d’allaiter au sein. Et tu regrettes peut-être déjà le fait de devoir tout chambouler au moment où l’allaitement se passe bien…
Allaitement et reprise du travail = apparition d’une tonne d’interrogations du type :
- Quelle quantité de lait dois-je prévoir par jour pour bébé ?
- Comment m’organiser pour tirer suffisamment de lait avant la reprise du travail ?
- Comment faire pour entretenir cette réserve de lait après la reprise du travail ?
Rassures-toi, c’est normal que tu te poses toutes ces questions.
Pour concilier allaitement et reprise du travail avec succès il n’y a pas de secret. Tu dois avant tout procéder par étapes.
Si tu ne procèdes pas par étapes, tu vas être noyée sous tes interrogations et tes appréhensions.
Commence par établir une routine pour construire une réserve de lait maternel assez conséquente afin de te sentir plus sereine au moment de la reprise du travail.
Cela doit être ton seul objectif. Pour l’instant.
N’essaie pas de calculer à l’avance les quantités à prévoir pour ton bébé, ni de trop penser à ce qu’il va se passer après la reprise du travail.
➡️Concentre-toi sur l’essentiel avant la reprise : faire un bon stock de lait. Le reste viendra après.
Allaitement et reprise du travail c’est aussi l’arrivée du biberon !
Beaucoup de mamans appréhendent énormément le moment du passage au biberon :
- Et si bébé refusait de prendre le biberon ?
- Et s’il se laissait mourir de faim toute la journée en attendant mon retour du travail ?
- La nounou va t-elle être assez patiente et prendre le temps de lui proposer plusieurs fois le biberon jusqu’à ce qu’il accepte ?
- Va t-il souffrir de cette séparation ?
- Et s’il faisait une confusion sein-tétine ?
Encore une fois, c’est tout à fait légitime de te poser toutes ces questions.
D’ailleurs le passage au biberon est une étape difficile la plupart du temps et il n’y a pas de “recette magique” pour que tout se passe facilement.
OUI ton bébé risque de s’énerver et de pleurer les premières fois. Il exprimera sa colère de devoir téter au biberon plutôt qu’au sein.
C’est normal, c’est un grand changement pour lui.
C’est aussi une étape nécessaire, et son comportement traduira la frustration qu’il ressentira de devoir renoncer à téter au sein à chaque fois que tu lui proposeras le biberon.
Mais ne t’inquiète pas, ton bébé apprendra à l’accepter, et tu en souffriras certainement plus que lui. Alors essaie de ne pas culpabiliser.
Si ton bébé refuse de prendre le biberon, il faut juste persévérer avec calme, sans t’énerver, sans pleurer, sans -trop- stresser.
Si tu rencontres justement des difficultés à ce sujet, lis mon article pour t’aider à lui faire accepter le biberon.
Si tu souhaites suivre des directives plus précises, être guidée pas à pas dans la préparation de la reprise du travail, saches que j’ai créé un programme ultra complet détaillé dans 5 modules.
Biberon et confusion sein tétine
L’usage du biberon entraîne un risque de confusion sein tétine.
Si tu as la chance de trouver une assistante maternelle ou une crèche pro allaitement, disposée à donner ton lait à ton bébé dans un autre récipient que le biberon, c’est mieux !
Tirer suffisamment de lait pour subvenir aux besoins de bébé
🎯 OBJECTIF =Poursuivre l’allaitement le plus longtemps possible malgré la reprise du travail.
Tu as peur que ta production de lait maternel se tarisse progressivement avec la reprise du travail.
Logique : la fréquence des tétées va diminuer drastiquement, et tes seins risquent d’être engorgés les premiers temps… Or, quand les seins sont engorgés cela envoie un signal au cerveau qui entraîne une baisse de la production de lait maternel.
➡️ Voilà une des raisons pour lesquelles tu vas forcément subir une chute de ta lactation lors de la reprise du travail.
C’est évident. Je ne peux pas te faire croire le contraire.
Néanmoins tu n’es pas impuissante face à cette situation.
✔️ Tu peux limiter cette baisse de production de lait maternel et suivre des actions simples pour rebooster ta production de lait jour après jour.
Pause allaitement et reprise du travail
As-tu peur de ne pas réussir à tirer ton lait au travail ?
Peur qu’il n’y ait rien dans le tire-lait ?
Ou bien de ne pas trouver de salle pour le faire ?
Tu as raison de t’en préoccuper. N’attends pas pour lire les 21 règles pour réussir à tirer ton lait au travail.
La convention collective et tes droits
Je te conseille de lire la convention collective de ton travail s’il y en a une et de t’informer sur tes droits pour tirer ton lait au travail.
Tu peux également te rapprocher du service Ressources Humaines pour leur demander quelles possibilités s’offrent à toi en terme d’organisation.
Ensuite il te faudra trouver un endroit où tirer ton lait sans être dérangée, et à l’abri des regards. Un lieu dédié à tes pauses allaitement, dans lequel tu te sentiras à ton aise, et détendue.
Si tu en as la possibilité, choisis de préférence une salle avec une prise électrique , pour pouvoir brancher ton tire-lait.
Et si tu disposes d’une salle sans prise, et bien tu feras usage du tire-lait manuel ou d’un tire-lait électrique qui fonctionne sur batterie !
Peur de manquer de lait et reprise du travail
La crainte de manquer de lait est courante dans l’allaitement. Encore plus à la reprise du travail.
Le nouveau rythme, l’éloignement de bébé, la fatigue, le stress sont autant de facteurs qui impactent négativement sur la lactation.
Tu le sais, et tu crains que cela t’empêche d’atteindre ton objectif : atteindre le premier anniversaire d’allaitement ou le sevrage naturel de bébé par exemple.
La reprise du travail t’empêche de poursuivre ton allaitement comme tu l’aurais souhaité dans l’idéal, et tu as peur de ne pas y arriver.
Toutes ces craintes sont parfaitement normales et je dirais même que tu es plutôt réaliste.
Difficile de produire du lait en abondance quand :
- on est séparée de bébé,
- on ne peut pas tirer le lait aussi longtemps qu’on le voudrait,
- on se trouve dans une situation stressante (le travail + tout ce qui gravite autour),
- et la fatigue est sous-jacente (ou déjà bien là)
Allaitement et reprise du travail : fréquence des Workin‘ Pump
Les pensées limitantes
Rien qu’en imaginant une de tes futures journées de travail, tu es déjà freinée par des pensées du style :
- Je ne vais pas réussir à tirer mon lait autant de fois que je le devrais…
- Comment vais-je faire pour réussir à avoir assez de lait à confier à l’assistante maternelle ? (ou la crèche)
- Tu es stressée quant à l’organisation à avoir…
- Tu as peut-être peur d’être un fardeau au sein de ton équipe selon les responsabilités professionnelles que tu as en devant t’absenter pour tirer ton lait…
- Peut-être aussi que tu vois ce moment comme un isolement de tes collègues, et que tu as l’impression de ne pas profiter des seuls moments de pause de la journée pour te détendre…
La réalité : tu n’as pas le choix !
Effectivement, tu vas devoir tirer ton lait plusieurs fois par jour si tu souhaites entretenir ton stock de lait maternel et poursuivre ton allaitement.
Mais rassures-toi, avec un peu d’organisation, et une routine précise, c’est beaucoup plus simple que ce qu’il n’y parait.
Bien sûr nous ne sommes pas toutes égales face au confort et à l’équipement mis à notre disposition pour tirer notre lait au travail.
Les collègues ne sont pas non plus tous compréhensifs ou respectueux.
Mais il faudra faire avec.
La seule chose à retenir c’est que tu fais et feras ton maximum pour pouvoir offrir le meilleur lait possible à ton bébé. Aussi longtemps que tu y arriveras.
Point.
Si tu souhaites être guidée pas à pas et recevoir le soutien des mamans qui sont dans la même situation que toi, rejoins Workin’Mom, le meilleur programme d’accompagnement Francophone pour travailler et poursuivre l’allaitement avec succès.
Perdre ce lien si particulier avec bébé
Votre lien est éternel
L’allaitement est une histoire d’amour qu’on vit avec intensité.
La relation qui s’établit avec bébé est fusionnelle. Normal, on ne fait qu’un pendant la tétée !
Beaucoup d’entre vous associent allaitement et reprise du travail avec la perte de la relation si précieuse entretenue avec leur bébé.
Effectivement, il n’y a rien de plus magique que ce lien fort et unique entre une mère qui allaite et son bébé.
Je garde encore d’excellents souvenirs de mon allaitement et la dernière tétée a été riche en émotions…
Envisager de reprendre le travail et de risquer de perdre ce lien magique risque vraiment de te déprimer…
Alors je vais te faire une confidence : ton lien avec ton bébé est éternel.
N’en doutes pas…
D’ailleurs, vous serez toujours aussi complices après la fin de l’allaitement !
Risques de confusion ou de préférence
Néanmoins il y a quand même un risque.
Ce risque, c’est celui de la confusion sein-tétine. Encore une fois !
L’introduction du biberon dans l’allaitement, quelque soit l’âge du bébé, fait courir le risque de confusion.
Sais-tu ce qu’est la confusion sein-tétine ?
Il s’agit de la confusion que fait un bébé entre la façon de boire le lait à la tétine, et la façon de téter au sein. Le mouvement de langue est complètement différent.
On parle même parfois de “préférence du biberon” parce que le lait coule facilement, par simple pression sur la tétine.
Le bébé n’a pas de mouvement de langue à effectuer. C’est beaucoup moins fatiguant, ce qui entraîne parfois une grève des tétées ou une “préférence du biberon”. Le bébé refuse alors de téter au sein, il ne veut plus que le biberon !
Je comprends que tu redoutes cela, mais tu n’as pas vraiment le choix, et si jamais cela t’arrive, saches qu’il y a des solutions pour réapprendre au bébé à accepter de nouveau le sein, etc….
Ceci étant, rappelles-toi que tu peux éviter la confusion avec les alternatives au biberon proposées plus haut dans l’article. ( A condition d’avoir une nounou compréhensive !)
Allaitement et reprise du travail : serai-je forcée de compléter ?
Autre crainte récurrente des mamans allaitantes face à la reprise : devoir passer à l’allaitement mixte.
Beaucoup de mamans sont désespérées à l’idée de devoir donner du lait artificiel à leur bébé.
Elles sont préoccupées par la “baisse de qualité” et surtout de sûreté pour leur bébé si jamais elles devaient passer au lait de vache.
On a toutes en tête les polémiques sur la Listeria dans les laits maternisés.
Et quelque part, en allaitant on sait qu’on préserve notre enfant de tout cela.
Cesse d’y penser. Fais ton maximum, et tu verras bien.
Cela ne sert à rien de penser au pire… à part générer du stress qui n’est pas bon pour ta lactation.
Devoir arrêter l’allaitement
Le pire, le cauchemar suprême serait de devoir arrêter l’allaitement à contre cœur.
Après avoir survécu à toutes les difficultés, les poussées de croissance, la fatigue, etc…. devoir renoncer par manque de lait….
Un sentiment d’échec renverserait alors notre esprit et nous serions condamnées à la déprime…
DRAMA !
Oui, je sais, cela ressemble à une tragédie, et non je ne prends pas ça à la légère, et encore moins à la dérision.
Je sais que c’est dur de penser à un arrêt inopiné de l’allaitement.
Un arrêt brutal, non désiré. Imposé même.
Surtout quand on a des objectifs en tête.
L’envie de poursuivre, d’aller plus loin.
Ne t’inquiètes pas. Allaitement et reprise du travail ne signifie pas “arrêt de l’allaitement”. Bien au contraire.
Je t’ai livré un paquet de conseils dans cet article.
Si tu les appliques, tu augmentes déjà grandement tes chances de poursuivre ton allaitement avec succès malgré la reprise du travail.
Et si malgré cela tu éprouves encore des difficultés ou tu sens que ta lactation peine à suivre le nouveau rythme, je serai là pour t’aider.
Au travers du blog, de la newsletter ou de mes programmes d’accompagnement.
Bienvenue sur le blog et bonne poursuite de ton allaitement !